Si l’on pouvait calquer la vie
La photocopier, faire une copie
Je l’aurais répliquée, dédoublée, dupliquée
Reproduite ou simplement la scindée
L’opérée de manière à ce que je savoure ses secrets.
Si l’on pouvait faire de l’existence un brouillon
J’aurais fait de mon actualité, mon doublon
J’aurais cloné la vie
La falsifier ou la fractionner à ma façon
Parce que la nature fait des contrefaçons
Face à nos rêves, elle les retourne à sa sauce
Qu’on le veuille ou non, elle nous impose sa force.
Si l’on pouvait calquer la vie
J’aurais aimé transformer la réalité
Parce que dans ma conscience
Il y a une autre vie, et plusieurs autres existences
À partir desquelles, j’aurais aimé peindre les cerveaux, les yeux et les cœurs
Afin de les colorier de Reconnaissance, de Respect, de Passion et de Vérité
Si je pouvais transformer la vie
De-ci d’un peu de feu de l’Âme
De-là, d’un peu d’eau de l’Esprit
Remodeler chaque culture et tradition qui éclosent de l’œuf de la Terre
De sorte qu’aucune politique basée sur l’énergie de l’idiotie
Ne reproduise plus jamais l’étonnant, l’abjecte, le répugnant et le malheur.
Extrait du recueil de poèmes-adulte : Biopensée (Yäh).