Je ne pense jamais
Mais le cerveau le fait pour moi
Quand je ne veux pas réfléchir, il me rabâche l’émoi
Ce que je ne veux pas, l’égo le tisse en moi
C’est vrai, je ne pense jamais par moi-même ni pour moi
Plutôt la nature qui me force ses exigences.
Comment me faire dire le contraire
Puisque demain je ne le connais pas, j’attends !
Et hier, ce que j’ai su s’est volatilisé
Et ce n’est plus dans ma mémoire ni avec moi
Non ! nous ne pensons jamais de nous-même, Non !
Et je ne demande à personne de croire
Ni de ne pas croire à ce que mon cerveau me dévoile
Regardez, même l’avenue de chacun de nous en ce monde ne relève pas de notre maigre volonté
Manger, se divertir, se coucher, tout nous semble être programmé
Nous voyons avec nos yeux, ce que tout le monde voit
Et nous nous trompions dans le cerveau en même temps que tout le monde.
Je ne pense jamais par moi-même
Tout ce que j’ai fait, c’est juste par moi que cela s’est fait
Quand je veux repousser ma vanité ou profiter de la vie
Mon intelligence n’y est plus, je deviens pâle
Et ma bouche et mon cerveau imitent le chiffre zéro
Je produis les bêtises de l’Alpha à l’Oméga
Cependant, – je le sais, chers ! je lutte contre cette anomalie
Puisqu’il suffit juste d’admettre la souffrance
Domptons-là comme l’efficacité que l’on se donne dans l’ébat amoureux
que pour avoir la joie, il faut d’abord se donner la peine.
Extrait du recueil de poèmes-adulte : Biopensée (Yäh).
[…] attaquerons sur un autre poème du poète Yäh. Préparez-vous de toujours voyager dans le nouveau. D’ici-là portez-vous […]