Le lamantin
Je vois ton visage
Mais j’y lis la tristesse
Tu te plains de quoi ?
Même quand tu nages, tu gémis
Tu ne parles pas, mais tu boudes
Et lorsque tu chantes, tu te lamentes.
Le lamantin
Est-ce parce que ta beauté est semblable à celle d’un asticot ?
Si c’est ça qui te rend aussi lamantin
Que tu remplis la lagune des larmes tous les matins !
Dis-moi un sourire, chantes-moi un rire
Comme ça je t’aiderai à être heureux.
Oh ! Le lamantin
Si ton air triste vient de ce que tu aperçois depuis le monde imaginaire
Allaite-moi avec tes sacs de lait, comme ceux de ma mère quand j’étais enfant
Afin que je revive et aperçoive à nouveau du pays des rêves et de fantaisies le secret de tout, qui est être heureux.
Yäh, extrait du recueil de poèmes jeunesse : Pluie de lumière.